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Article 706-71 of the French Code of Criminal Procedure

In the interests of the proper administration of justice, audiovisual means of telecommunication may be used in the course of criminal proceedings, if the magistrate in charge of the proceedings or the president of the court hearing the case considers it justified, in the cases and in accordance with the procedures provided for in this article.

Where justified by the requirements of the investigation or enquiry, the hearing or questioning of a person and the confrontation between several persons may be carried out at several points within the territory of the Republic or between the territory of the Republic and that of a Member State of the European Union in the context of the execution of a European investigation decision and which are linked by telecommunications means guaranteeing the confidentiality of the transmission. Under the same conditions, presentation for the purposes of extending police custody or judicial detention may be carried out using audiovisual telecommunications. Minutes are drawn up of the operations carried out. These operations may be the subject of an audiovisual or sound recording, in which case the provisions of the third to eighth paragraphs of Article 706-52 shall apply.

The provisions of the previous paragraph providing for the use of an audiovisual means of telecommunication are applicable before the trial court for the hearing of witnesses, civil parties and experts. They are also applicable, with the agreement of the public prosecutor and all the parties, for the appearance of the accused before the criminal court if the latter is in custody.

These provisions also apply to the hearing or questioning by an investigating judge of a detained person, to the adversarial debate prior to the placement in pre-trial detention of a person detained for another reason, to the adversarial debate provided for the extension of pre-trial detention, including the hearing provided for in the penultimate paragraph of Article 179, hearings relating to disputes concerning pre-trial detention before the investigating chamber or the trial court, the examination of the accused by the president of the assize court pursuant to article 272, the appearance of a person at a hearing during which a judgment or ruling is handed down that had been reserved or during which a ruling is made on civil interests only, the questioning by the public prosecutor or the public prosecutor of a person arrested under a warrant for arrest, an arrest warrant, a European arrest warrant, a request for provisional arrest, a request for extradition or a request for arrest for the purpose of surrender, to the presentation to the juge des libertés et de la détention, the first president of the court of appeal or the magistrate designated by him pursuant to the articles 627-5,695-28,696-11and 696-23 if the person is detained for another reason, or at the questioning of the accused before the police court if the accused is detained for another reason. In the case of a hearing at which a decision is to be taken on remand in custody or the extension of remand in custody, the detainee may, when informed of the date of the hearing and the fact that recourse to this means is envisaged, refuse the use of an audiovisual means of telecommunication, unless its transport appears to have to be avoided due to the serious risks of disturbing public order or escape ; the same applies when an appeal against a decision to refuse release or a direct referral to the Investigating Chamber pursuant to the last paragraph of Article 148 or Article 148-4 is to be decided by a person who has been detained in a criminal case for more than six months, whose detention has not already been the subject of an extension decision and who has not personally appeared, without using a means of audiovisual communication, before the Investigating Chamber for at least six months.

They are likewise applicable before the Commission d’indemnisation des victimes d’infractions, before the First President of the Court of Appeal ruling on applications for compensation for pre-trial detention, before the Commission nationale de réparation des détentions, before the Commission d’instruction des demandes en révision et en réexamen and before the Cour de révision et de réexamen.

For the application of the provisions of the previous paragraphs, if the person is assisted by a lawyer or an interpreter, these may be with the competent magistrate, court or commission or with the person concerned. In the first case, the lawyer must be able to talk to the person concerned in confidence, using audiovisual telecommunications. In the second case, a copy of the entire file must be made available to the lawyer on the detention premises, unless a copy of the file has already been given to the lawyer. If these provisions apply during a hearing, the hearing must be held under conditions that guarantee the person’s right to present his observations himself.

When a person is detained, notification of an expert opinion by a court must be made by the use of audiovisual telecommunication, unless a reasoned decision to the contrary is given or if another act is to be carried out at the same time.

In the event of necessity, resulting from the impossibility for an interpreter to travel, the interpreter’s assistance during a hearing, questioning or confrontation may also be provided by means of telecommunications.

A decree in the Conseil d’Etat shall specify, as necessary, the procedures for applying this article.

Original in French 🇫🇷
Article 706-71

Aux fins d’une bonne administration de la justice, il peut être recouru au cours de la procédure pénale, si le magistrat en charge de la procédure ou le président de la juridiction saisie l’estime justifié, dans les cas et selon les modalités prévus au présent article, à un moyen de télécommunication audiovisuelle.

Lorsque les nécessités de l’enquête ou de l’instruction le justifient, l’audition ou l’interrogatoire d’une personne ainsi que la confrontation entre plusieurs personnes peuvent être effectués en plusieurs points du territoire de la République ou entre le territoire de la République et celui d’un Etat membre de l’Union européenne dans le cadre de l’exécution d’une décision d’enquête européenne et se trouvant reliés par des moyens de télécommunications garantissant la confidentialité de la transmission. Dans les mêmes conditions, la présentation aux fins de prolongation de la garde à vue ou de la retenue judiciaire peut être réalisée par l’utilisation de moyens de télécommunication audiovisuelle. Il est dressé un procès-verbal des opérations qui ont été effectuées. Ces opérations peuvent faire l’objet d’un enregistrement audiovisuel ou sonore, les dispositions des troisième à huitième alinéas de l’article 706-52 sont alors applicables.

Les dispositions de l’alinéa précédent prévoyant l’utilisation d’un moyen de télécommunication audiovisuelle sont applicables devant la juridiction de jugement pour l’audition des témoins, des parties civiles et des experts. Elles sont également applicables, avec l’accord du procureur de la République et de l’ensemble des parties, pour la comparution du prévenu devant le tribunal correctionnel si celui-ci est détenu.

Ces dispositions sont également applicables à l’audition ou à l’interrogatoire par un juge d’instruction d’une personne détenue, au débat contradictoire préalable au placement en détention provisoire d’une personne détenue pour une autre cause, au débat contradictoire prévu pour la prolongation de la détention provisoire, y compris l’audience prévue à l’avant-dernier alinéa de l’article 179, aux audiences relatives au contentieux de la détention provisoire devant la chambre de l’instruction ou la juridiction de jugement, à l’interrogatoire de l’accusé par le président de la cour d’assises en application de l’article 272, à la comparution d’une personne à l’audience au cours de laquelle est rendu un jugement ou un arrêt qui avait été mis en délibéré ou au cours de laquelle il est statué sur les seuls intérêts civils, à l’interrogatoire par le procureur ou le procureur général d’une personne arrêtée en vertu d’un mandat d’amener, d’un mandat d’arrêt, d’un mandat d’arrêt européen, d’une demande d’arrestation provisoire, d’une demande d’extradition ou d’une demande d’arrestation aux fins de remise, à la présentation au juge des libertés et de la détention, au premier président de la cour d’appel ou au magistrat désigné par lui en application des articles 627-5,695-28,696-11 et 696-23 si la personne est détenue pour une autre cause, ou à l’interrogatoire du prévenu devant le tribunal de police si celui-ci est détenu pour une autre cause. Lorsqu’il s’agit d’une audience au cours de laquelle il doit être statué sur le placement en détention provisoire ou la prolongation de la détention provisoire, la personne détenue peut, lorsqu’elle est informée de la date de l’audience et du fait que le recours à ce moyen est envisagé, refuser l’utilisation d’un moyen de télécommunication audiovisuelle, sauf si son transport paraît devoir être évité en raison des risques graves de trouble à l’ordre public ou d’évasion ; il en est de même lorsqu’il doit être statué sur l’appel portant sur une décision de refus de mise en liberté ou sur la saisine directe de la chambre de l’instruction en application du dernier alinéa de l’article 148 ou de l’article 148-4 par une personne détenue en matière criminelle depuis plus de six mois dont la détention n’a pas déjà fait l’objet d’une décision de prolongation et n’ayant pas personnellement comparu, sans recourir à un moyen de communication audiovisuelle, devant la chambre de l’instruction depuis au moins six mois.

Elles sont de même applicables devant la commission d’indemnisation des victimes d’infractions, devant le premier président de la cour d’appel statuant sur les demandes de réparation d’une détention provisoire, devant la Commission nationale de réparation des détentions, devant la commission d’instruction des demandes en révision et en réexamen et devant la cour de révision et de réexamen.

Pour l’application des dispositions des alinéas précédents, si la personne est assistée par un avocat ou par un interprète, ceux-ci peuvent se trouver auprès du magistrat, de la juridiction ou de la commission compétents ou auprès de l’intéressé. Dans le premier cas, l’avocat doit pouvoir s’entretenir avec ce dernier, de façon confidentielle, en utilisant le moyen de télécommunication audiovisuelle. Dans le second cas, une copie de l’intégralité du dossier doit être mise à sa disposition dans les locaux de détention sauf si une copie de ce dossier lui a déjà été remise. Si ces dispositions s’appliquent au cours d’une audience, celle-ci doit se tenir dans des conditions qui garantissent le droit de la personne à présenter elle-même ses observations.

Lorsqu’une personne est détenue, la notification d’une expertise par une juridiction doit se faire par l’utilisation d’un moyen de télécommunication audiovisuelle, sauf décision contraire motivée ou s’il doit être procédé concomitamment à un autre acte.

En cas de nécessité, résultant de l’impossibilité pour un interprète de se déplacer, l’assistance de l’interprète au cours d’une audition, d’un interrogatoire ou d’une confrontation peut également se faire par l’intermédiaire de moyens de télécommunications.

Un décret en Conseil d’Etat précise, en tant que de besoin, les modalités d’application du présent article.

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