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Article L724-3-3 of the French Commercial code

Any litigant who considers that, in the course of legal proceedings concerning him or her, the conduct adopted by a commercial court judge in the performance of his or her duties is liable to be classified as disciplinary may refer the matter to the national disciplinary commission for commercial court judges. This referral does not constitute grounds for disqualification of the magistrate.

The complaint is examined by a committee for the admission of applications made up of two members of the national disciplinary commission, one a magistrate and the other a judge of a commercial court, appointed each year by the chairman of the national disciplinary commission, under the conditions determined in this article.

On pain of inadmissibility, the complaint :

1° May not be directed against a judge of a commercial court who remains seized of the proceedings;

2° May not be presented after the expiry of a period of one year from an irrevocable decision terminating the proceedings;

3° Contains a detailed statement of the alleged facts and grievances;

4° Is signed by the litigant and indicates his or her identity, address and the elements enabling the proceedings in question to be identified.

When the complaints committee of the national disciplinary commission declares the complaint admissible, it informs the judge in question.

The complaints committee asks the first president of the court of appeal and the president of the commercial court on which the judge in question depends for their observations and any useful information. The first president of the court of appeal invites the commercial court judge concerned to submit his observations. Within two months of being requested to do so by the committee responsible for admitting applications, the first president of the court of appeal sends all of this information and observations to the said committee as well as to the Minister of Justice.

The committee responsible for admitting applications may hear the judge in question and, where applicable, the litigant who lodged the complaint.

If the complaint is rejected by the Applications Admissions Commission, the first president of the Court of Appeal and the Minister of Justice retain the right to refer the facts complained of to the National Disciplinary Commission.

The judge against whom the complaint has been lodged, the litigant, the first president of the court of appeal, the president of the commercial court to which the judge against whom the complaint has been lodged belongs and the Minister of Justice, the Minister of Justice, are notified of the rejection of the complaint or the commencement of disciplinary proceedings.

There is no right of appeal against the decision to reject the complaint.

Members of the Applications Admissions Committee may not sit on the National Disciplinary Committee when the latter is seised of a case referred to it by the Applications Admissions Committee or when it is seised, by the authorities referred to in Article L. 724-3, of facts identical to those invoked by a litigant whose complaint has been rejected by the Commission d’admission des requêtes.

In the event of a tied vote within the Commission d’admission des requêtes, the examination of the complaint is referred to the Commission nationale de discipline.

Original in French 🇫🇷
Article L724-3-3

Tout justiciable qui estime qu’à l’occasion d’une procédure judiciaire le concernant le comportement adopté par un juge d’un tribunal de commerce dans l’exercice de ses fonctions est susceptible de recevoir une qualification disciplinaire peut saisir la commission nationale de discipline des juges des tribunaux de commerce. Cette saisine ne constitue pas une cause de récusation du magistrat.

La plainte est examinée par une commission d’admission des requêtes composée de deux membres de la commission nationale de discipline, l’un magistrat et l’autre juge d’un tribunal de commerce, désignés chaque année par le président de la commission nationale de discipline, dans les conditions déterminées au présent article.

A peine d’irrecevabilité, la plainte :

1° Ne peut être dirigée contre un juge d’un tribunal de commerce qui demeure saisi de la procédure ;

2° Ne peut être présentée après l’expiration d’un délai d’un an à compter d’une décision irrévocable mettant fin à la procédure ;

3° Contient l’indication détaillée des faits et griefs allégués ;

4° Est signée par le justiciable et indique son identité, son adresse ainsi que les éléments permettant d’identifier la procédure en cause.

Lorsque la commission d’admission des requêtes de la commission nationale de discipline déclare la plainte recevable, elle en informe le juge mis en cause.

La commission d’admission des requêtes sollicite du premier président de la cour d’appel et du président du tribunal de commerce dont dépend le juge mis en cause leurs observations et tous éléments d’information utiles. Le premier président de la cour d’appel invite le juge de tribunal de commerce concerné à lui adresser ses observations. Dans le délai de deux mois à compter de la demande qui lui en est faite par la commission d’admission des requêtes, le premier président de la cour d’appel adresse l’ensemble de ces informations et observations à ladite commission ainsi qu’au garde des sceaux, ministre de la justice.

La commission d’admission des requêtes peut entendre le juge mis en cause et, le cas échéant, le justiciable qui a introduit la plainte.
Lorsqu’elle estime que les faits sont susceptibles de recevoir une qualification disciplinaire, elle renvoie l’examen de la plainte à la commission nationale de discipline.

En cas de rejet de la plainte par la commission d’admission des requêtes, le premier président de la cour d’appel et le garde des sceaux, ministre de la justice, conservent la faculté de saisir la commission nationale de discipline des faits dénoncés.

Le juge visé par la plainte, le justiciable, le premier président de la cour d’appel, le président du tribunal de commerce dont dépend le juge mis en cause et le garde des sceaux, ministre de la justice, sont avisés du rejet de la plainte ou de l’engagement de la procédure disciplinaire.

La décision de rejet n’est susceptible d’aucun recours.

Les membres de la commission d’admission des requêtes ne peuvent siéger à la commission nationale de discipline lorsque celle-ci est saisie d’une affaire qui lui a été renvoyée par la commission d’admission des requêtes ou lorsqu’elle est saisie, par les autorités mentionnées à l’article L. 724-3, de faits identiques à ceux invoqués par un justiciable dont la commission d’admission des requêtes a rejeté la plainte.

En cas de partage égal des voix au sein de la commission d’admission des requêtes, l’examen de la plainte est renvoyé à la commission nationale de discipline.

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