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Article L716-8 of the French Intellectual Property Code

In addition to the cases provided for by the Community regulations in force, the customs administration may, at the written request of the holder of a registered trade mark or the beneficiary of an exclusive right of exploitation, accompanied by proof of his right, detain as part of its controls the goods that he claims constitute an infringement.

This detention shall be notified immediately to the applicant and the holder. The public prosecutor shall also be informed of the said measure by the customs administration.

During the notification referred to in the first sentence of the second paragraph of this article, the nature, actual or estimated quantity and images of the goods shall be communicated to the holder of the right or the beneficiary of the exclusive right of exploitation, notwithstanding Article 59 bis of the Customs Code. This information may also be communicated before the detention measure provided for in this article is implemented.

Subject to the procedures provided for in Articles L. 716-8-4 and L. 716-8-5, the detention measure shall be lifted ipso jure if the applicant fails, within a period of ten working days or three working days in the case of perishable goods, from notification of the detention of the goods, to provide evidence to the customs services either of precautionary measures decided by the competent civil court, or that they have taken civil or criminal action and have lodged guarantees to compensate the holder of the goods in the event that the infringement is not subsequently recognised, or that they have lodged a complaint with the public prosecutor. The customs administration may extend the ten-day period provided for in this paragraph by a maximum of ten working days at the duly motivated request of the applicant. In the event of an extension of the time limit, the public prosecutor and the holder of the goods shall be informed.

The costs associated with the detention measure or the precautionary measures ordered by the competent civil court shall be borne by the applicant, subject to the procedures provided for in Articles L. 716-8-4 and L. 716-8-5.

For the purposes of initiating the legal proceedings referred to in the fourth paragraph, the applicant may obtain from the customs administration communication of the name and address of the consignor, importer, consignee of the goods detained or their holder, as well as images of these goods and information on their quantity, origin, provenance and destination by way of derogation from Article 59 bis of the Customs Code, relating to the professional secrecy to which the agents of the customs administration are bound.

The detention referred to in the first paragraph does not concern:

on goods of Community status, lawfully manufactured or released for free circulation in a Member State of the European Union and intended, after having passed through the customs territory as defined in Article 1 of the Customs Code, to be placed on the market of another Member State of the European Union in order to be lawfully marketed there;

on goods of Community status, lawfully manufactured or lawfully released for free circulation in another Member State of the European Union, in which they have been placed under the transit procedure and which are intended, after having passed through the customs territory as defined in Article 1 of the Customs Code, to be exported to a State that is not a member of the European Union.

Original in French 🇫🇷
Article L716-8

En dehors des cas prévus par la réglementation communautaire en vigueur, l’administration des douanes peut, sur demande écrite du titulaire d’une marque enregistrée ou du bénéficiaire d’un droit exclusif d’exploitation, assortie des justifications de son droit, retenir dans le cadre de ses contrôles les marchandises que celui-ci prétend constituer une contrefaçon.

Cette retenue est immédiatement notifiée au demandeur et au détenteur. Le procureur de la République est également informé de ladite mesure par l’administration des douanes.

Lors de la notification mentionnée à la première phrase du deuxième alinéa du présent article, la nature, la quantité réelle ou estimée ainsi que des images des marchandises sont communiquées au titulaire du droit ou au bénéficiaire du droit exclusif d’exploitation, par dérogation à l’article 59 bis du code des douanes. Ces informations peuvent également être communiquées avant la mise en œuvre de la mesure de retenue prévue par le présent article.

Sous réserve des procédures prévues aux articles L. 716-8-4 et L. 716-8-5, la mesure de retenue est levée de plein droit à défaut, pour le demandeur, dans le délai de dix jours ouvrables ou de trois jours ouvrables s’il s’agit de denrées périssables, à compter de la notification de la retenue des marchandises, de justifier auprès des services douaniers soit de mesures conservatoires décidées par la juridiction civile compétente, soit de s’être pourvu par la voie civile ou la voie correctionnelle et d’avoir constitué les garanties destinées à l’indemnisation éventuelle du détenteur des marchandises au cas où la contrefaçon ne serait pas ultérieurement reconnue, soit d’avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République. L’administration des douanes peut proroger le délai de dix jours, prévu au présent alinéa, de dix jours ouvrables maximum sur requête dûment motivée du demandeur. En cas de prorogation du délai, le procureur de la République et le détenteur des marchandises en sont informés.

Les frais liés à la mesure de retenue ou aux mesures conservatoires prononcées par la juridiction civile compétente sont à la charge du demandeur, sous réserve des procédures prévues aux articles L. 716-8-4 et L. 716-8-5.

Aux fins de l’engagement des actions en justice visées au quatrième alinéa, le demandeur peut obtenir de l’administration des douanes communication des nom et adresse de l’expéditeur, de l’importateur, du destinataire des marchandises retenues ou de leur détenteur, ainsi que des images de ces marchandises et des informations sur leur quantité, leur origine, leur provenance et leur destination par dérogation à l’article 59 bis du code des douanes, relatif au secret professionnel auquel sont tenus les agents de l’administration des douanes.

La retenue mentionnée au premier alinéa ne porte pas :

-sur les marchandises de statut communautaire, légalement fabriquées ou mises en libre pratique dans un Etat membre de l’Union européenne et destinées, après avoir emprunté le territoire douanier tel que défini à l’article 1er du code des douanes, à être mises sur le marché d’un autre Etat membre de l’Union européenne pour y être légalement commercialisées ;

-sur les marchandises de statut communautaire, légalement fabriquées ou légalement mises en libre pratique dans un autre Etat membre de l’Union européenne, dans lequel elles ont été placées sous le régime du transit et qui sont destinées, après avoir transité sur le territoire douanier tel que défini à l’article 1er du code des douanes, à être exportées vers un Etat non membre de l’Union européenne.

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