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Article 1378 octies of the French General Tax Code

I. – When the Minister responsible for the budget receives from the Court of Audit the declaration referred to in the third paragraph of article L. 143-2 of the French Financial Jurisdictions Code, it may, by decree issued under the conditions laid down by a Conseil d’Etat decree, suspend all tax benefits for donations, legacies and payments made to the organisation referred to in the declaration. This order will be published in the Journal Officiel.

If this is not the case, it will send a reasoned report to the first president of the Cour des Comptes and to the presidents of the finance committees of the National Assembly and the Senate.

II. – When an organisation, which may be audited pursuant to Articles L. 111-9 or L. 111-10 of the aforementioned Code, is definitively convicted pursuant to Articles 223-1-1, 313-2, 314-1, 321-1, 324-1, 421-1 to 421-2-6 or 433-3-1 of the Criminal Code, donations, legacies and payments made on its behalf may no longer, as from the fifteenth day following the conviction, give entitlement to tax benefits in the future.

III. – 1. With effect from the fifteenth day following notification of the order of the Minister responsible for the budget provided for in I, donations, bequests and payments made to the organisation covered by the order are excluded from the benefit of any tax advantage.

2. With effect from the fifteenth day following notification of the order, the organisation covered by the order shall expressly state in all documents, including electronic documents, intended to solicit donations, legacies, payments and contributions from the public, that these may no longer give entitlement to any tax advantage.

3. With effect from the fifteenth day following its final conviction, the organisation referred to in II shall expressly state in all documents, including electronic documents, intended to solicit donations, legacies, payments and contributions from the public, that these may no longer give entitlement to any tax advantage.

4. Failure to comply with 2 and 3 is punishable by the fine provided for in Article 1762 decies.

IV. – 1. a. On expiry of a period of one year following notification of the order referred to in I, the organisation referred to in the order may submit a request to the Minister responsible for the budget for the reinstatement of the tax benefits for donations, legacies and payments that may be made to it.

b. The referral must be accompanied by all the information required to establish the means actually used to bring the expenditure financed by donations, legacies and payments likely to give entitlement to the benefit of a tax advantage into line with the objectives pursued by this body.

c. The Minister responsible for the budget may repeal the order referred to in I after receiving the opinion of the Cour des Comptes. In the absence of an opinion from the Cour des Comptes within six months of the matter being referred to it, the opinion is deemed to have been issued.

2. a. On expiry of a period of three years following its final conviction, the body referred to in II may submit a request to the Minister responsible for the budget to re-establish entitlement to tax benefits for donations, legacies and payments that may be made to it.

b. The referral must be accompanied by all the information required to establish the means actually used to bring the expenditure financed by donations, legacies and payments likely to give entitlement to the benefit of a tax advantage into line with the objectives pursued by this body.

c. The Minister responsible for the budget may re-establish tax benefits for donations, legacies and payments that may be made to this organisation after receiving the assent of the Cour des Comptes. In the absence of an opinion from the Cour des Comptes within six months of the matter being referred to it, the opinion is deemed to be favourable.

V. – When an auditor of a body mentioned in articles L. 111-9 or L. 111-10 of the Financial Jurisdiction Code refuses to certify the accounts of this body, he sends his report to the Minister responsible for the budget who proceeds in accordance with the conditions set out in I.

VI. – A Conseil d’Etat decree sets out the conditions for application of this article.

VII. – I to VI apply from 1st January 2010.

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Original in French 🇫🇷
Article 1378 octies

I. – Lorsque le ministre chargé du budget reçoit de la Cour des comptes la déclaration mentionnée au troisième alinéa de l’article L. 143-2 du code des juridictions financières, il peut, par arrêté pris dans les conditions fixées par un décret en Conseil d’Etat, suspendre de tout avantage fiscal les dons, legs et versements effectués au profit de l’organisme visé dans la déclaration. Cet arrêté est publié au Journal officiel.

Dans le cas contraire, il adresse un rapport motivé au premier président de la Cour des comptes et aux présidents des commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat.

II. – Lorsqu’un organisme, qui peut être contrôlé en application des articles L. 111-9 ou L. 111-10 du code précité, est définitivement condamné en application des articles 223-1-1, 313-2, 314-1, 321-1, 324-1, 421-1 à 421-2-6 ou 433-3-1 du code pénal, les dons, legs et versements effectués à son profit ne peuvent plus, à compter du quinzième jour qui suit la condamnation, ouvrir droit à l’avenir au bénéfice d’un avantage fiscal.

III. – 1. A compter du quinzième jour qui suit la notification de l’arrêté du ministre chargé du budget prévu au I, les dons, legs et versements effectués au profit de l’organisme visé par l’arrêté sont exclus du bénéfice de tout avantage fiscal.

2. A compter du quinzième jour qui suit la notification de l’arrêté, l’organisme visé par celui-ci indique expressément dans tous les documents, y compris électroniques, destinés à solliciter du public des dons, legs, versements et cotisations, que ceux-ci ne peuvent plus ouvrir droit à aucun avantage fiscal.

3. A compter du quinzième jour qui suit sa condamnation définitive, l’organisme mentionné au II indique expressément dans tous les documents, y compris électroniques, destinés à solliciter du public des dons, legs, versements et cotisations, que ceux-ci ne peuvent plus ouvrir droit à aucun avantage fiscal.

4. Le non-respect des 2 et 3 est puni de l’amende prévue à l’article 1762 decies.

IV. – 1. a. A l’expiration d’un délai d’un an suivant la notification de l’arrêté mentionné au I, l’organisme visé par l’arrêté peut saisir le ministre chargé du budget d’une demande tendant au rétablissement du bénéfice des avantages fiscaux pour les dons, legs et versements susceptibles d’être effectués à son profit.

b. La saisine est accompagnée de tous les éléments propres à établir les moyens effectivement mis en œuvre pour rendre conformes aux objectifs poursuivis par cet organisme les dépenses financées par des dons, legs et versements susceptibles d’ouvrir droit au bénéfice d’un avantage fiscal.

c. Le ministre chargé du budget peut abroger l’arrêté mentionné au I après avis de la Cour des comptes. A défaut d’avis de la Cour des comptes dans un délai de six mois à compter de sa saisine, celui-ci est réputé émis.

2. a. A l’expiration d’un délai de trois ans suivant sa condamnation définitive, l’organisme mentionné au II peut saisir le ministre chargé du budget d’une demande tendant au rétablissement du bénéfice des avantages fiscaux pour les dons, legs et versements susceptibles d’être effectués à son profit.

b. La saisine est accompagnée de tous les éléments propres à établir les moyens effectivement mis en œuvre pour rendre conformes aux objectifs poursuivis par cet organisme les dépenses financées par des dons, legs et versements susceptibles d’ouvrir droit au bénéfice d’un avantage fiscal.

c. Le ministre chargé du budget peut rétablir le bénéfice des avantages fiscaux pour les dons, legs et versements susceptibles d’être effectués au profit de cet organisme après avis conforme de la Cour des comptes. A défaut d’avis de la Cour des comptes dans un délai de six mois à compter de sa saisine, celui-ci est réputé favorable.

V. – Lorsqu’un commissaire aux comptes d’un organismementionné aux articles L. 111-9 ou L. 111-10 du code des juridictions financières refuse de certifier les comptes de cet organisme, il transmet son rapport au ministre chargé du budget qui procède dans les conditions prévues au I.

VI. – Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions d’application du présent article.

VII. – Les I à VI s’appliquent à compter du 1er janvier 2010.

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