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Article 77-1-1 of the French Code of Criminal Procedure

The Public Prosecutor or, with his authorisation, the judicial police officer or agent or, in the case provided for in 3° of Article 21-3 and under the control of the latter, the investigation assistant, may, by any means, request any person, private or public establishment or body or public administration likely to hold information relevant to the investigation, including, subject to Article 60-1-2, those from a computer system or processing of nominative data, to hand over this information, in particular in digital form, where applicable in accordance with standards set by regulation, without the obligation of professional secrecy being invoked against them without legitimate reason. Where the requisitions concern persons mentioned in Articles 56-1 to 56-5, the information may only be provided with their consent.

If the person fails to respond to the requisitions, the provisions of the second paragraph of Article 60-1 shall apply.

The last paragraph of article 60-1 and article 60-1-1 are also applicable.

Without prejudice to specific instructions and authorisations that may be given for a given procedure, the requisitions provided for in this article may be subject to authorisations from the public prosecutor resulting from general instructions taken pursuant to Article 39-3 and concerning crimes or offences punishable by imprisonment, exhaustively listed by that magistrate, when they are necessary for the determination of the truth and have the following purpose:

1° The handing over of recordings from a video-protection system concerning the places in which the offence was committed or the places in which the persons against whom there are one or more plausible reasons to suspect that they have committed or attempted to commit the said offence are likely to be or to have been found;

2° The search for bank accounts held by a person against whom there are one or more plausible grounds for suspecting that they have committed or attempted to commit the offence, as well as the balance of these accounts;

3° The provision of lists of employees, collaborators, personnel and service providers of private or public law companies, when the investigation concerns the offences provided for in Articles L. 8224-1 and L. 8224-2 of the Labour Code;

4° The provision of data relating to civil status, identity documents and residence permits concerning the person against whom there are one or more plausible grounds for suspecting that he or she has committed or attempted to commit the offence ;

5° The provision of data relating to the automated reading of number plates, where the offence was committed using a vehicle and where this data is likely to make it possible to locate a person against whom there are one or more plausible grounds for suspecting that he has committed or attempted to commit the offence.

These general instructions specify the authorised requisitions depending on the offences in question, with regard to their nature or seriousness. Their duration may not exceed six months. The public prosecutor may renew them for the same period, modify them or terminate them before they expire. The Public Prosecutor is immediately notified of the issuance of requisitions carried out in application of his general instructions. This notification shall specify the offences for which the requisition has been issued. The public prosecutor may order that the requisition be withdrawn.

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Original in French 🇫🇷
Article 77-1-1

Le procureur de la République ou, sur autorisation de celui-ci, l’officier ou l’agent de police judiciaire ou, dans le cas prévu au 3° de l’article 21-3 et sous le contrôle de ces derniers, l’assistant d’enquête, peut, par tout moyen, requérir de toute personne, de tout établissement ou organisme privé ou public ou de toute administration publique qui sont susceptibles de détenir des informations intéressant l’enquête, y compris, sous réserve de l’article 60-1-2, celles issues d’un système informatique ou d’un traitement de données nominatives, de lui remettre ces informations, notamment sous forme numérique, le cas échéant selon des normes fixées par voie réglementaire, sans que puisse lui être opposée, sans motif légitime, l’obligation au secret professionnel. Lorsque les réquisitions concernent des personnes mentionnées aux articles 56-1 à 56-5, la remise des informations ne peut intervenir qu’avec leur accord.

En cas d’absence de réponse de la personne aux réquisitions, les dispositions du second alinéa de l’article 60-1 sont applicables.

Le dernier alinéa de l’article 60-1 et l’article 60-1-1 sont également applicables.

Sans préjudice des instructions et des autorisations particulières pouvant être données pour une procédure déterminée, les réquisitions prévues au présent article peuvent faire l’objet d’autorisations du procureur de la République résultant d’instructions générales prises en application de l’article 39-3 et concernant des crimes ou délits punis d’une peine d’emprisonnement, limitativement énumérés par ce magistrat, lorsqu’elles sont nécessaires à la manifestation de la vérité et ont pour objet :

1° La remise d’enregistrements issus d’un système de vidéoprotection concernant les lieux dans lesquels l’infraction a été commise ou les lieux dans lesquels seraient susceptibles de se trouver ou de s’être trouvées les personnes contre lesquelles il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elles ont commis ou tenté de commettre ladite infraction ;

2° La recherche des comptes bancaires dont est titulaire une personne contre laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre l’infraction, ainsi que le solde de ces comptes ;

3° La fourniture de listes de salariés, de collaborateurs, de personnels et de prestataires de services de sociétés de droit privé ou public, lorsque l’enquête porte sur les délits prévus aux articles L. 8224-1 et L. 8224-2 du code du travail ;

4° La remise de données relatives à l’état civil, aux documents d’identité et aux titres de séjour concernant la personne contre laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre l’infraction ;

5° La remise de données relatives à la lecture automatisée de plaques d’immatriculation, lorsque l’infraction a été commise en utilisant un véhicule et que ces données sont susceptibles de permettre de localiser une personne contre laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre l’infraction.

Ces instructions générales précisent les réquisitions autorisées selon les infractions retenues, au regard de la nature ou de la gravité de celles-ci. Leur durée ne peut excéder six mois. Le procureur de la République peut les renouveler pour une même durée, les modifier ou y mettre fin avant leur terme. Il est immédiatement avisé de la délivrance des réquisitions réalisées en application de ses instructions générales. Cet avis précise les infractions pour lesquelles la réquisition a été établie. Le procureur de la République peut ordonner que cette réquisition soit rapportée.

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