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Article 77-2 of the French Code of Criminal Procedure

I.-At any time during the preliminary investigation, the public prosecutor may, where he considers that this decision is not likely to undermine the effectiveness of the investigations, inform the accused, the victim or their lawyers that a copy of all or part of the case file is being made available to their lawyers, or to them if they are not assisted by a lawyer, and that they have the opportunity to make any observations that they consider useful.

These observations may relate in particular to the regularity of the procedure, the classification of the facts that may be retained, the possible inadequacy of the investigation, the need to carry out new acts that would be necessary to establish the truth and the modalities of any prosecution or possible recourse to the procedure of appearance on prior recognition of guilt.

II.Without prejudice to I, any person against whom there are one or more plausible grounds for suspecting that he or she has committed or attempted to commit, as perpetrator or accomplice, an offence punishable by a custodial sentence may ask the Public Prosecutor, by registered letter with acknowledgement of receipt or by declaration to the clerk of the court’s office against receipt, to take cognisance of the case file in order to formulate his or her observations when at least one of the following conditions is met:

1° If the person was questioned in the context of an unrestricted hearing or police custody that took place more than one year ago;

2° If the person’s home was searched more than one year ago;

3° If the person’s presumption of innocence was violated by a means of communication to the public. This 3° shall not apply where the disclosures emanate from the person him/herself or his/her lawyer, directly or indirectly, or where the investigation relates to facts covered by Articles 706-73 or 706-73-1 or falling within the jurisdiction of the anti-terrorist public prosecutor.

When such a request has been made and the Public Prosecutor considers that there are one or more reasonable grounds to suspect that the person has committed or attempted to commit, as perpetrator or accomplice, an offence punishable by a custodial sentence, the Public Prosecutor shall inform the person or his lawyer that a copy of the proceedings has been made available to his lawyer, or to him if he is not assisted by a lawyer, and that he may make the observations provided for in I of this article, in the manner mentioned in the first paragraph of this II.

By way of derogation from the fifth paragraph of this II and for a maximum period of six months from receipt of the request, the Public Prosecutor may refuse to disclose all or part of the proceedings to the person concerned if the investigation is still underway and if such disclosure could jeopardise the effectiveness of the investigations. The public prosecutor must give a reasoned decision within one month of receiving the request, which must be added to the file. Failing this, silence is equivalent to a refusal to disclose. The person making the request may challenge a refusal before the Public Prosecutor, who will also give a reasoned decision within one month of receiving the request, which will be placed in the file. Where the investigation concerns crimes or offences referred to in Articles 706-73 or 706-73-1 or falling within the jurisdiction of the Anti-Terrorism Public Prosecutor, the six-month period provided for in this paragraph is extended to one year.

In the one-month period following receipt of the request, the public prosecutor may not take any prosecution decision other than the opening of an investigation, the application of article 393 or recourse to the procedure of appearance on prior recognition of guilt provided for in articles 495-7 to 495-13.

The public prosecutor may decide not to make certain documents in the proceedings available to the person concerned because of the risk of pressure being put on victims, other defendants, their lawyers, witnesses, investigators, experts or any other person involved in the proceedings.

III -When a preliminary investigation is the subject of a request for communication under the conditions set out in II, the victim, if he or she has lodged a complaint, will be informed by the public prosecutor that he or she has the rights set out in I under the same conditions as the person making the request.

IV.-The observations made pursuant to this article will be placed in the case file. The public prosecutor will decide what action to take on these observations. He will inform the persons concerned. If the Public Prosecutor refuses to carry out a requested action, his decision may be contested before the Public Prosecutor.

V.-When a period of two years has elapsed after one of the acts referred to in 1° and 2° of II, the preliminary investigation may not continue in respect of persons who have been the subject of one of these acts and against whom there are one or more plausible grounds for suspecting that they have committed or attempted to commit, as perpetrators or accomplices, an offence without the Public Prosecutor applying I to their benefit and to that of the complainant.

Original in French 🇫🇷
Article 77-2

I.-A tout moment de l’enquête préliminaire, le procureur de la République peut, lorsqu’il estime que cette décision ne risque pas de porter atteinte à l’efficacité des investigations, indiquer à la personne mise en cause, à la victime ou à leurs avocats qu’une copie de tout ou partie du dossier de la procédure est mise à la disposition de leurs avocats, ou à leur disposition si elles ne sont pas assistées par un avocat, et qu’elles ont la possibilité de formuler toutes observations qui leur paraîtraient utiles.


Ces observations peuvent notamment porter sur la régularité de la procédure, sur la qualification des faits pouvant être retenue, sur le caractère éventuellement insuffisant de l’enquête, sur la nécessité de procéder à de nouveaux actes qui seraient nécessaires à la manifestation de la vérité et sur les modalités d’engagement éventuel des poursuites ou le recours éventuel à la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.


II.-Sans préjudice du I, toute personne à l’encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre, en tant qu’auteur ou complice, une infraction punie d’une peine privative de liberté peut demander au procureur de la République, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par déclaration au greffe contre récépissé, de prendre connaissance du dossier de la procédure afin de formuler ses observations lorsqu’au moins l’une des conditions suivantes est remplie :


1° Si la personne a été interrogée dans le cadre d’une audition libre ou d’une garde à vue qui s’est tenue il y a plus d’un an ;


2° S’il a été procédé à une perquisition chez la personne il y a plus d’un an ;


3° S’il a été porté atteinte à la présomption d’innocence de la personne par un moyen de communication au public. Le présent 3° n’est pas applicable lorsque les révélations émanent de la personne elle-même ou de son avocat, directement ou indirectement, ou que l’enquête porte sur des faits relevant des articles 706-73 ou 706-73-1 ou relevant de la compétence du procureur de la République antiterroriste.


Lorsqu’une telle demande lui a été présentée et qu’il estime qu’il existe à l’encontre de la personne une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre, en tant qu’auteur ou complice, une infraction punie d’une peine privative de liberté, le procureur de la République avise cette personne ou son avocat de la mise à la disposition de son avocat, ou à sa disposition si elle n’est pas assistée par un avocat, d’une copie de la procédure et de la possibilité de formuler les observations prévues au I du présent article, selon les formes mentionnées au premier alinéa du présent II.


Par dérogation au cinquième alinéa du présent II et pour une durée maximale de six mois à compter de la réception de la demande, le procureur de la République peut refuser à la personne la communication de tout ou partie de la procédure si l’enquête est toujours en cours et si cette communication risque de porter atteinte à l’efficacité des investigations. Il statue dans un délai d’un mois à compter de la réception de la demande, par une décision motivée versée au dossier. À défaut, le silence vaut refus de communication. La personne à l’origine de la demande peut contester un refus devant le procureur général, qui statue également dans un délai d’un mois à compter de sa saisine, par une décision motivée versée au dossier. Lorsque l’enquête porte sur des crimes ou délits mentionnés aux articles 706-73 ou 706-73-1 ou relevant de la compétence du procureur de la République antiterroriste, le délai de six mois prévu au présent alinéa est porté à un an.


Dans la période d’un mois qui suit la réception de la demande, le procureur de la République ne peut prendre aucune décision de poursuites hors l’ouverture d’une information, l’application de l’article 393 ou le recours à la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité prévue aux articles 495-7 à 495-13.


Le procureur de la République peut décider de ne pas mettre à la disposition de la personne certaines pièces de la procédure en raison des risques de pression sur les victimes, les autres personnes mises en cause, leurs avocats, les témoins, les enquêteurs, les experts ou toute autre personne concourant à la procédure.


III.-Lorsqu’une enquête préliminaire fait l’objet d’une demande de communication dans les conditions prévues au II, la victime, si elle a porté plainte, est avisée par le procureur de la République qu’elle dispose des droits prévus au I dans les mêmes conditions que la personne à l’origine de la demande.


IV.-Les observations formulées en application du présent article sont versées au dossier de la procédure. Le procureur de la République apprécie les suites à apporter à ces observations. Il en informe les personnes concernées. S’il refuse de procéder à un acte demandé, sa décision peut être contestée devant le procureur général.


V.-Lorsqu’une période de deux ans s’est écoulée après l’un des actes mentionnés aux 1° et 2° du II, l’enquête préliminaire ne peut se poursuivre à l’égard des personnes ayant fait l’objet de l’un de ces actes et à l’encontre desquelles il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elles ont commis ou tenté de commettre, en tant qu’auteurs ou complices, une infraction sans que le procureur de la République fasse application du I à leur profit ainsi qu’à celui du plaignant.

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