Article L623-27 of the French Intellectual Property Code

Any person having standing to bring an infringement action may apply to the competent civil court for summary proceedings in order to obtain an order, if necessary subject to a fine, against the alleged infringer or the intermediaries whose services he uses, for any measure intended to prevent imminent infringement of the rights conferred by the title or to prevent the continuation of acts alleged to be infringing. The competent civil court may also order any urgent measures on application where circumstances require that such measures not be taken in adversarial proceedings, in particular where any delay would be likely to cause irreparable harm to the applicant. Whether seised in summary proceedings or on application, the court may only order the measures requested if the evidence, reasonably accessible to the applicant, makes it likely that his rights are being infringed or that such infringement is imminent.

The court may prohibit the continuation of the allegedly infringing acts, make it conditional on the lodging of guarantees intended to ensure the possible compensation of the claimant or order the seizure or delivery into the hands of a third party of the products suspected of infringing the rights conferred by the title, in order to prevent their introduction or circulation in commercial channels. If the claimant proves circumstances likely to jeopardise the recovery of damages, the court may order the precautionary seizure of the alleged infringer’s movable and immovable property, including the freezing of his bank accounts and other assets, in accordance with ordinary law. In order to determine the assets likely to be subject to seizure, it may order the communication of banking, financial, accounting or commercial documents or access to relevant information.

It may also award the claimant an advance where the existence of his loss is not seriously disputable.

In summary proceedings or on application, the court may make enforcement of the measures it orders subject to the provision by the claimant of guarantees intended to ensure possible compensation of the defendant if the infringement action is subsequently found to be unfounded or the measures annulled.

Where the measures taken to cease an infringement are ordered before an action is brought on the merits, the claimant must, within a period set by regulation, either take civil or criminal action or lodge a complaint with the public prosecutor. Failing this, at the request of the defendant and without the defendant having to state the grounds for his claim, the measures ordered shall be cancelled, without prejudice to any damages that may be claimed.

Original in French 🇫🇷

Article L623-27

Toute personne ayant qualité pour agir en contrefaçon peut saisir en référé la juridiction civile compétente afin de voir ordonner, au besoin sous astreinte, à l’encontre du prétendu contrefacteur ou des intermédiaires dont il utilise les services, toute mesure destinée à prévenir une atteinte imminente aux droits conférés par le titre ou à empêcher la poursuite d’actes argués de contrefaçon. La juridiction civile compétente peut également ordonner toutes mesures urgentes sur requête lorsque les circonstances exigent que ces mesures ne soient pas prises contradictoirement, notamment lorsque tout retard serait de nature à causer un préjudice irréparable au demandeur. Saisie en référé ou sur requête, la juridiction ne peut ordonner les mesures demandées que si les éléments de preuve, raisonnablement accessibles au demandeur, rendent vraisemblable qu’il est porté atteinte à ses droits ou qu’une telle atteinte est imminente.

La juridiction peut interdire la poursuite des actes argués de contrefaçon, la subordonner à la constitution de garanties destinées à assurer l’indemnisation éventuelle du demandeur ou ordonner la saisie ou la remise entre les mains d’un tiers des produits soupçonnés de porter atteinte aux droits conférés par le titre, pour empêcher leur introduction ou leur circulation dans les circuits commerciaux. Si le demandeur justifie de circonstances de nature à compromettre le recouvrement des dommages et intérêts, la juridiction peut ordonner la saisie conservatoire des biens mobiliers et immobiliers du prétendu contrefacteur, y compris le blocage de ses comptes bancaires et autres avoirs, conformément au droit commun. Pour déterminer les biens susceptibles de faire l’objet de la saisie, elle peut ordonner la communication des documents bancaires, financiers, comptables ou commerciaux ou l’accès aux informations pertinentes.

Elle peut également accorder au demandeur une provision lorsque l’existence de son préjudice n’est pas sérieusement contestable.

Saisie en référé ou sur requête, la juridiction peut subordonner l’exécution des mesures qu’elle ordonne à la constitution par le demandeur de garanties destinées à assurer l’indemnisation éventuelle du défendeur si l’action en contrefaçon est ultérieurement jugée non fondée ou les mesures annulées.

Lorsque les mesures prises pour faire cesser une atteinte aux droits sont ordonnées avant l’engagement d’une action au fond, le demandeur doit, dans un délai fixé par voie réglementaire, soit se pourvoir par la voie civile ou pénale, soit déposer une plainte auprès du procureur de la République. A défaut, sur demande du défendeur et sans que celui-ci ait à motiver sa demande, les mesures ordonnées sont annulées, sans préjudice des dommages et intérêts qui peuvent être réclamés.