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Article L814-10-2 of the French Commercial code

I.-Disciplinary proceedings against a person appointed under the conditions provided for in III of article L. 812-2 may only relate to acts committed in the context of or in connection with the assignment entrusted to him.

It is initiated by the Keeper of the Seals, Minister of Justice, the Public Prosecutor at the Court of Appeal within whose jurisdiction the acts were committed, the magistrate of the Public Prosecutor’s Office responsible for inspections of the persons mentioned in III of Article L. 812-2 whose professional domicile is located within the jurisdiction of the Court of Appeal for which he has jurisdiction, the representative professional body or the President of the National Council of Judicial Administrators and Judicial Representatives.

II.-The national commission mentioned in article L. 814-1 seats as a disciplinary chamber. The Government Commissioner performs the functions of the Public Prosecutor.

It informs without delay the Minister of Justice, as well as the president of the disciplinary chamber with jurisdiction over the person concerned pursuant to his statute, of any disciplinary action brought before it.

Disciplinary action brought before it against a person designated under the conditions provided for in III of Article L. 812-2 prohibits any action before the disciplinary chamber to which the person concerned is subject pursuant to his statute when the action relates to the same facts.

The Commission nationale d’inscription et de discipline des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires may impose the following disciplinary penalties:

1° A warning;

2° A reprimand;

3° A temporary ban on carrying out any assignments entrusted pursuant to III of Article L. 812-2 for a period not exceeding five years, this temporary ban may be suspended;

4° A permanent ban on carrying out any assignments entrusted pursuant to III of Article L. 812-2.

The warning and reprimand may be accompanied, for a period of one year, by control measures subjecting the person mentioned in III of article L. 812-2 to specific obligations determined by the commission. These obligations may also be prescribed by the commission when this temporarily banned person resumes his duties.

The penalty of temporary disqualification may be suspended. If, within five years of the penalty being imposed, the person referred to in III of article L. 812-2 has committed an offence or misconduct which has led to the imposition of a new disciplinary penalty, this shall entail, unless a reasoned decision is taken, the enforcement of the first penalty without any possible confusion with the second.

III.-When imposing a disciplinary penalty, the Commission may decide, in view of the seriousness of the acts committed, to charge to the person referred to in III of Article L. 812-2 all or part of the costs incurred by the presence of a statutory auditor or an expert during the audits or inspections leading to the discovery of these acts.

IV.-Any person mentioned in III of Article L. 812-2 who is the subject of criminal or disciplinary proceedings may be temporarily suspended from exercising these functions by the judicial court of the place where he is established.

In urgent cases, provisional suspension may be ordered even before criminal or disciplinary proceedings have been instituted if inspections or checks have revealed risks to the sums received by this person by virtue of their duties.

The court may, at any time, at the request of either the Government Commissioner, the magistrate of the Public Prosecutor’s Office appointed for the inspections or the person concerned, terminate the provisional suspension.

The suspension ceases ipso jure as soon as the criminal or disciplinary proceedings are extinguished. It also ceases ipso jure, in the case provided for in the second paragraph, if, on expiry of a period of one month from its pronouncement, no criminal or disciplinary proceedings have been instituted.

V.-Disciplinary proceedings lapse ten years after the acts were committed or, where the acts relate to professional practice, after completion of the assignment during which they were committed.

If the person referred to in III of Article L. 812-2 is the perpetrator of acts that have given rise to a criminal conviction, the action shall be barred after two years from the date on which the conviction became final.

VI.-The person mentioned in III of Article L. 812-2 who has been banned or suspended must refrain from any professional act relating to the missions provided for in this article.

Acts performed in disregard of this prohibition may be declared null and void, at the request of any interested party or the public prosecutor, by the court ruling in chambers. The decision shall be enforceable against any person.

Any breach of the foregoing provisions is punishable by the penalties incurred for the offence of usurpation of title provided for in Article 433-17 of the Penal Code.

VII.-When imposing a disciplinary penalty for a breach of the provisions of Sections 3 to 6 of Chapter I of Title VI of Book V of the Monetary and Financial Code, the provisions of Article L. 561-36-3 of this same code.

Original in French 🇫🇷
Article L814-10-2
I.-L’action disciplinaire à l’encontre d’une personne désignée dans les conditions prévues au III de l’article L. 812-2 ne peut porter que sur des faits commis dans le cadre ou à l’occasion de la mission qui lui a été confiée.

Elle est engagée par le garde des sceaux, ministre de la justice, le procureur général près la cour d’appel dans le ressort de laquelle ont été commis les faits, le magistrat du parquet général chargé des inspections des personnes mentionnées au III de l’article L. 812-2 dont le domicile professionnel est situé dans le ressort de la cour d’appel pour laquelle il est compétent, l’instance professionnelle représentative ou le président du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires.

II.-La commission nationale mentionnée à l’article L. 814-1 siège comme chambre de discipline. Le commissaire du Gouvernement y exerce les fonctions du ministère public.

Elle informe sans délai, le garde des sceaux, ministre de la justice, ainsi que le président de la chambre de discipline compétente à l’égard de l’intéressé en application de son statut, de toute action disciplinaire dont elle est saisie.

L’action disciplinaire engagée devant elle à l’encontre d’une personne désignée dans les conditions prévues au III de l’article L. 812-2 interdit toute action devant la chambre de discipline dont relève l’intéressé en application de son statut lorsque celle-ci porte sur les mêmes faits.

La Commission nationale d’inscription et de discipline des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires peut prononcer les peines disciplinaires suivantes :

1° L’avertissement ;

2° Le blâme ;

3° L’interdiction temporaire d’exercer toutes missions confiées en application du III de l’article L. 812-2 pour une durée n’excédant pas cinq ans, cette interdiction temporaire pouvant être assortie du sursis ;

4° L’interdiction définitive d’exercer toutes missions confiées en application du III de l’article L. 812-2.

L’avertissement et le blâme peuvent être accompagnés, pendant un délai d’un an, de mesures de contrôle soumettant la personne mentionnée au III de l’article L. 812-2 à des obligations particulières déterminées par la commission. Ces obligations peuvent également être prescrites par la commission lorsque cette personne interdite temporairement reprend ses fonctions.

La peine de l’interdiction temporaire peut être assortie du sursis. Si, dans le délai de cinq ans à compter du prononcé de la sanction, la personne mentionnée au III de l’article L. 812-2 a commis une infraction ou une faute ayant entraîné le prononcé d’une nouvelle sanction disciplinaire, celle-ci entraîne sauf décision motivée, l’exécution de la première sanction sans confusion possible avec la seconde.

III.-Lorsqu’elle prononce une peine disciplinaire, la commission peut décider, eu égard à la gravité des faits commis, de mettre à la charge de la personne mentionnée au III de l’article L. 812-2 tout ou partie des frais occasionnés par la présence d’un commissaire aux comptes ou d’un expert lors des contrôles ou des inspections ayant permis la constatation de ces faits.

IV.-Toute personne mentionnée au III de l’article L. 812-2 qui fait l’objet d’une poursuite pénale ou disciplinaire peut être suspendue provisoirement de l’exercice de ces fonctions par le tribunal judiciaire du lieu où elle est établie.

En cas d’urgence, la suspension provisoire peut être prononcée même avant l’exercice des poursuites pénales ou disciplinaires si des inspections ou vérifications ont laissé apparaître des risques pour les sommes perçues par cette personne, à raison de ses fonctions.

Le tribunal peut, à tout moment, à la requête soit du commissaire du Gouvernement, soit du magistrat du parquet général désigné pour les inspections ou de l’intéressé, mettre fin à la suspension provisoire.

La suspension cesse de plein droit dès que les actions pénales ou disciplinaires sont éteintes. Elle cesse également de plein droit, dans le cas prévu au deuxième alinéa, si, à l’expiration d’un délai d’un mois à compter de son prononcé, aucune poursuite pénale ou disciplinaire n’a été engagée.

V.-L’action disciplinaire se prescrit par dix ans à compter de la commission des faits ou, lorsque les faits se rapportent à l’exercice professionnel, à compter de l’achèvement de la mission à l’occasion de laquelle ils ont été commis.

Si la personne mentionnée au III de l’article L. 812-2 est l’auteure de faits ayant donné lieu à une condamnation pénale, l’action se prescrit par deux ans à compter de la date à laquelle cette condamnation est devenue définitive.

VI.-La personne mentionnée au III de l’article L. 812-2 interdite ou suspendue doit s’abstenir de tout acte professionnel relevant des missions prévues à cet article.

Les actes accomplis au mépris de cette prohibition peuvent être déclarés nuls, à la requête de tout intéressé ou du ministère public, par le tribunal statuant en chambre du conseil. La décision est exécutoire à l’égard de toute personne.

Toute infraction aux dispositions qui précèdent est punie des peines encourues pour le délit d’usurpation de titre prévu par l’article 433-17 du code pénal.


VII.-Lorsqu’elle prononce une peine disciplinaire relative à un manquement aux dispositions des sections 3 à 6 du chapitre Ier du titre VI du livre V du code monétaire et financier, il est également fait application des dispositions de l’article L. 561-36-3 de ce même code.

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