Article 706-54 of the French Code of Criminal Procedure

The national automated genetic fingerprint database, placed under the control of a magistrate, is intended to centralise genetic fingerprints from biological traces as well as the genetic fingerprints of persons convicted of one of the offences mentioned in article 706-55 with a view to facilitating the identification and investigation of the perpetrators of these offences. The genetic fingerprints of persons prosecuted for one of the offences mentioned in article 706-55 who have been found not criminally responsible pursuant to articles 706-120, 706-125, 706-129, 706-133 ou 706-134.

The genetic fingerprints of persons against whom there is serious or corroborating evidence making it likely that they have committed one of the offences referred to in Article 706-55 are also kept in this file on the decision of a judicial police officer acting either ex officio or at the request of the public prosecutor or investigating judge; this decision is noted in the record of the proceedings.

Judicial police officers may also, on their own initiative or at the request of the public prosecutor or investigating judge, have the fingerprint of any person against whom there are one or more plausible grounds for suspecting that he or she has committed one of the offences referred to in Article 706-55 matched against the data included in the file, without, however, that fingerprint being retained in the file.

The file provided for by this article shall also contain genetic fingerprints collected in the course of:

1° Procedures for investigating the cause of death or the cause of a disappearance provided for by the articles 74, 74-1 and 80-4 ;

2° Searches for identification purposes, provided for by Article 16-11 of the Civil Code, of deceased persons whose identity could not be established, with the exception of military personnel who died during an operation conducted by the armed forces or attached formations. However, genetic fingerprints collected in this context are recorded separately from other genetic fingerprints kept in the file. They are deleted on the instructions of the public prosecutor, acting either on his or her own initiative or at the request of the persons concerned, when the identification searches which justified their collection are terminated. The genetic fingerprints of ascendants, descendants and collaterals of persons whose identification is sought may only be kept in the file subject to the informed, express and written consent of the persons concerned.

The file also contains, by decision of the public prosecutor or investigating judge, for a period and under a deletion regime similar to those for traces in criminal files, the genetic fingerprints of victims of a crime mentioned in article 706-106-1 of this code, as well as, where it has not been possible to collect the victim’s genetic fingerprint or where it is necessary to confirm his or her identification, the genetic fingerprints of the ascendants, descendants and collaterals of these victims, subject to their informed, express and written consent, and to their being able to ask the public prosecutor to delete their fingerprint from the file at any time.

Genetic fingerprints stored in this file may only be produced from non-coding deoxyribonucleic acid segments, with the exception of the segment corresponding to the sex marker.

A decree in the Council of State issued after consultation with the Commission nationale de l’informatique et des libertés shall determine the terms and conditions for the application of this article. In particular, this decree specifies how long the recorded information is to be kept.

Original in French 🇫🇷

Article 706-54

Le fichier national automatisé des empreintes génétiques, placé sous le contrôle d’un magistrat, est destiné à centraliser les empreintes génétiques issues des traces biologiques ainsi que les empreintes génétiques des personnes déclarées coupables de l’une des infractions mentionnées à l’article 706-55 en vue de faciliter l’identification et la recherche des auteurs de ces infractions. Sont conservées dans les mêmes conditions les empreintes génétiques des personnes poursuivies pour l’une des infractions mentionnées à l’article 706-55 ayant fait l’objet d’une décision d’irresponsabilité pénale en application des articles 706-120, 706-125, 706-129, 706-133 ou 706-134.

Les empreintes génétiques des personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elles aient commis l’une des infractions mentionnées à l’article 706-55 sont également conservées dans ce fichier sur décision d’un officier de police judiciaire agissant soit d’office, soit à la demande du procureur de la République ou du juge d’instruction ; il est fait mention de cette décision au dossier de la procédure.

Les officiers de police judiciaire peuvent également, d’office ou à la demande du procureur de la République ou du juge d’instruction, faire procéder à un rapprochement de l’empreinte de toute personne à l’encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis l’une des infractions mentionnées à l’article 706-55 avec les données incluses au fichier, sans toutefois que cette empreinte puisse y être conservée.

Le fichier prévu par le présent article contient également les empreintes génétiques recueillies à l’occasion :

1° Des procédures de recherche des causes de la mort ou de recherche des causes d’une disparition prévues par les articles 74, 74-1 et 80-4 ;

2° Des recherches aux fins d’identification, prévues par l’article 16-11 du code civil, de personnes décédées dont l’identité n’a pu être établie, à l’exception des militaires décédés à l’occasion d’une opération conduite par les forces armées ou les formations rattachées. Toutefois, les empreintes génétiques recueillies dans ce cadre font l’objet d’un enregistrement distinct de celui des autres empreintes génétiques conservées dans le fichier. Elles sont effacées sur instruction du procureur de la République, agissant soit d’office, soit à la demande des intéressés, lorsqu’il est mis fin aux recherches d’identification qui ont justifié leur recueil. Les empreintes génétiques des ascendants, descendants et collatéraux des personnes dont l’identification est recherchée ne peuvent être conservées dans le fichier que sous réserve du consentement éclairé, exprès et écrit des intéressés.

Le fichier contient également, sur décision du procureur de la République ou du juge d’instruction, pour une durée et un régime d’effacement similaires à ceux des traces dans les dossiers criminels, les empreintes génétiques des victimes d’un crime mentionné à l’article 706-106-1 du présent code, ainsi que, lorsque l’empreinte génétique de la victime n’a pu être recueillie ou qu’il est nécessaire de confirmer son identification, les empreintes génétiques des ascendants, descendants et collatéraux de ces victimes, sous réserve de leur consentement éclairé, exprès et écrit, et de leur possibilité de demander à tout moment au procureur de la République d’effacer leur empreinte du fichier.

Les empreintes génétiques conservées dans ce fichier ne peuvent être réalisées qu’à partir de segments d’acide désoxyribonucléique non codants, à l’exception du segment correspondant au marqueur du sexe.

Un décret en Conseil d’Etat pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés détermine les modalités d’application du présent article. Ce décret précise notamment la durée de conservation des informations enregistrées.